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Une école unique en son genre.

L’école Steiner compte quelque neuf cents écoles à travers le monde, dont 640 en Europe. Depuis une quinzaine d’années, elle est bien implantée dans le Tournaisis par le biais de l’association de parents «L’enfance de l’art». Au premier «Jardin d’enfants» créé en 1997, se sont ajoutés une crèche (rue des Croisiers à Tournai) en 2011, et son école primaire à l’occasion de la rentrée scolaire dernière.

Les parents s’investissent

Dans une partie des bâtiments de l’ancien couvent (et pensionnat) de la Providence, des membres de l’équipe pédagogique et de nombreux parents s’affairent en fonction de leurs compétences pour faire des lieux des endroits accueillants et conviviaux : décoration, peinture, bricolage, couture, menuiserie, jardinage… «L’investissement des parents dans le projet est important», insiste Brigitte Jurdant, qui fut à l’origine des premiers Jardins d’Enfants à Tournai voici une quinzaine d’années. La pédagogie Waldorf-Steiner a séduit de plus en plus de parents au point que la création de l’école primaire est devenue une évidence. L’établissement vient tout juste d’obtenir sa reconnaissance par la Communauté française, grâce au travail administratif assidu d’un groupe de parents.

Un programme scolaire propre

Lundi s’ouvrira la deuxième année primaire. Dans la classe d’à côté seront regroupés les élèves de 3e , 4e , 5e et 6e années. Au total, l’école accueillera une vingtaine d’enfants en primaire et quasiment autant en maternelle.

Un nombre suffisant d’élèves pour bénéficier de subventions publiques. «Mais ce n’est pas suffisant en raison de notre spécificité. On ne peut pas réclamer d’argent aux parents, mais on leur demande de s’impliquer dans l’organisation d’activités destinées à récolter un peu d’argent, et on sollicite d’éventuels dons pour poursuivre notre projet».

L’école Steiner fera l’objet d’inspections scolaires, comme tous les autres établissements. «Mais nous avons notre propre programme scolaire», insistent les enseignants, qui tiennent à la spécificité de leur école. L’école de Court-Saint-Étienne, pionnière de la pédagogie Steiner dans notre pays, a beaucoup débroussaillé le terrain auprès de la Communauté française; et obtenu notamment de pouvoir éviter deux des trois socles de compétences (ceux de fin de deuxième et de fin de quatrième) durant les six années de primaire. «Il a fallu démontrer que ce n’était pas un caprice. Finalement, nos élèves devront juste se soumettre aux examens du CEB à la fin de la sixième primaire. La reconnaissance, c’est une bonne nouvelle, mais nous devons prendre garde à garder notre identité».

Les parents y veillent. Ils sont tellement impliqués à la vie quotidienne de l’école, en participant à l’aménagement des locaux, au ménage, à la préparation de la soupe, à l’entretien des toilettes sèches et du compost… «Les enfants sont très fiers de leurs parents, et du coup ils ont tendance à respecter leur lieu de vie».

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